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Château de Combourg

CHÂTEAU DE COMBOURG
BERCEAU DU ROMANTISME

Le château de Combourg nous plonge dans une très longue histoire de la Bretagne, du Moyen-Âge à nos jours. François-René de Chateaubriand y passa son enfance et l’immortalisa dans ses Mémoires d’outre-tombe.
Tour à tour forteresse protectrice, berceau du romantisme, terres de légendes arthuriennes, le château aux multiples vies est encore aujourd’hui habité par les descendants de la famille Chateaubriand.
Entièrement restauré au XIXe siècle sous l’influence de Viollet-le-Duc, il vous accueille d’avril à novembre.
Il y a mille raisons de venir visiter le château de Combourg et son parc à l’anglaise.
En voici quelques-unes… Suivez le guide !
Immortalisé par Chateaubriand dans ses Mémoires d’outre-tombe, le château de Combourg évoque la jeunesse de l’un des plus grands écrivains français du XIXe siècle. Mais il faut remonter à une histoire bien plus ancienne, à l’époque médiévale. Depuis le Moyen-Âge, le château n’a cessé d’évoluer dans ses fonctions, ses constructions et ses habitants.
C’est il y a mille ans, au début du XIe siècle que le premier donjon à Combourg voit le jour. L’évêque de Dol fait construire cette forteresse pour protéger sa cathédrale et son frère Rivallon devient le premier
seigneur de Combourg. Trois autres tours sont ajoutées à la forteresse qui voit sa construction achevée au XVe siècle avec la Tour du Croisé.
Ainsi agrandi, le château ressemble à un “char à quatre roues”, prêt à défendre la frontière de la Bretagne féodale.

Tout au long du Moyen-Âge, les seigneurs de Combourg participent aux luttes féodales qui s’achèveront à la fin du XVe siècle avec le rattachement du duché de Bretagne au royaume de France.
En 1761, René-Auguste de Chateaubriand, cadet d’une très vieille famille bretonne et futur père de l’écrivain, achète le château de Combourg à son oncle. Il s’y installe en 1777 avec sa femme et leurs enfants, parmi lesquels leur fils cadet François-René de Chateaubriand, âgé de huit ans. Le père meurt trois ans avant la Révolution française.
Confisqué en 1794 pendant la Terreur, Combourg sera restitué à la famille deux ans plus tard dans un état délabré, le château est en partie brûlé et pillé, il est inhabitable et restera ainsi pendant quatre-vingts ans. En 1875, le château est entièrement restauré et transformé par Geoffroy de Chateaubriand, petit-fils de Jean-Baptiste (le frère aîné de l’auteur) et son épouse Antoinette de Rochetaillé, pour le rendre de nouveau habitable selon les goûts et coutumes du XIXe siècle.
Leur fille Sybille en fera un hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale et le transmettra à son petit neveu Geoffroy, comte de La Tour du Pin Verclause assurant ainsi le maintien du château dans la famille. Toujours propriétaire, la famille La Tour du Pin habite la forteresse tout en assurant
sa gestion et sa restauration.

...A la source de la vocation littéraire de Chateaubriand

François-René de Chateaubriand écrit dans ses Mémoires d’outre-tombe : “C’est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis”. De son propre aveu, le château de son enfance, le parc qui l’entoure, le bourg et les landes autour de Combourg sont à la source de son œuvre poétique et littéraire. Visiter ces lieux et s’en imprégner, c’est pour les visiteurs l’occasion de renouer avec la genèse d’une œuvre fondatrice, à l’écriture sensible et virtuose, qui a influencé toute la génération des écrivains romantiques. “Je veux être Chateaubriand ou rien” disait le jeune Victor Hugo. C’est la découverte du berceau du romantisme.

Il est difficile de résumer à quel point une enfance peut être déterminante dans une vie et dans une œuvre, mais s’agissant de François-René de Chateaubriand, il est éclairant de noter qu’au château les distractions sont rares, le confort absent, les pièces sombres et froides et les occasions de s’amuser pas si fréquentes. Bref, la vie y est austère et surtout solitaire. Il vit une enfance retirée du monde aux côtés de sa sœur Lucile, elle aussi rêveuse, avec qui il partage le sentiment d’une solitude pesante. Les soirées passées à Combourg entre un père taciturne et une mère pieuse et mélancolique font partie des pages les plus célèbres des Mémoires d’outre-tombe. C’est Lucile qui inspire un jour à son frère sa vocation d’écrivain, ressenti comme “un souffle divin”. Lors de votre visite guidée, vous aurez tout loisir d’en apprendre bien davantage à ce sujet.

… L ’archétype du château des contes de fées !

Le pont-levis a malheureusement disparu, mais la façade symétrique avec ses deux tours font du château de Combourg l’archétype du parfait château des contes de fées. Demandez à vos enfants et petits-enfants de dessiner un château fort et c’est celui de Combourg qui apparaîtra sous leur crayon ! Ses lignes renvoient à cette construction solide et protectrice emblématique du Moyen-Âge et à tout l’imaginaire enfantin autour du système féodal et de son histoire. Un bloc de pierre, riche d’une histoire plus que centenaire qui sera encore là dans des millénaires… La visite de l’intérieur du château est aussi l’occasion pour les petits et les grands de replonger dans l’Histoire des siècles passés. Vous découvrirez toute la partie ouverte à la visite, soit plus de la moitié du château : le premier étage de la forteresse restauré au XIXe siècle dans un style néo-gothique par Ernest Trihle disciple d’Eugène Viollet-le-Duc, avec son mobilier et ses peintures, la chambre d’enfance de François-René de Chateaubriand, le vestibule, l’escalier, l’ancienne salle des gardes et le tour des remparts offrant une vue imprenable sur les alentours…

La visite du parc à l’anglaise de 25 hectares dessiné par les frères Bühler lors de la restauration du château au XIXe siècle est une invitation à la sérénité à l’ombre de ses arbres centenaires, chênes, tilleuls et marronniers. L’âme romantique de Combourg et l’esprit de Chateaubriand vous saisiront au gré de votre promenade dans ses jardins et ses nombreuses allées boisées.

...Un château vivant, habité par les descendants de Chateaubriand

Classé monument historique, le château appartient toujours aux descendants de Jean-Baptiste de Chateaubriand, frère aîné de l’écrivain. C’est une chance unique de pouvoir visiter un château habité par ses propriétaires, d’autant plus s’agissant des descendants de l’illustre écrivain. Dans beaucoup de châteaux privés ouverts au public, les propriétaires gestionnaires vivent en dehors. Vous pourrez constater que le château de Combourg est certes bien entretenu, mais surtout qu’il est vivant ! Les propriétaires et leurs équipes sont très investis dans la vie du château pour recevoir le mieux possible les visiteurs lors de la visite guidée et commentée.

Ce sera peut-être l’occasion de leur demander de vive voix leur journée “type”. Ils vous diront sans doute avec enthousiasme et humilité que c’est pour eux un véritable métier aussi prenant que passionnant : à la gestion quotidienne et administrative du château s’ajoutent la formation des équipes, l’accueil des visiteurs, l’organisation des événements, toutes sortes d’imprévus, l’entretien du parc ou encore les importants et coûteux travaux de rénovation, méthodiquement réalisés chaque année avec l’aide de la DRAC et de la région… À noter en passant qu’une partie du château et de son parc est aujourd’hui privatisable pour donner une dimension historique sans précédent à vos événements comme par exemple dans l’ancienne salle des gardes, au premier étage.

… Des légendes qui font aussi la réputation du lieu

Une fontaine miraculeuse qui rend la vue aux aveugles, le Lac Tranquille dans lequel se reflète le château, les romans de la Table Ronde et la forêt de Brocéliande, des histoires de revenants dont la plus célèbre est celle de la jambe de bois et du chat noir… nombreuses sont les légendes qui entourent le château de Combourg et son parc.

…Une halte gourmande et artistique au Voyageur Café

Il ne faut surtout pas oublier de faire une halte au salon de thé le Voyageur Café, avec son concept store, pour savourer quelques pâtisseries artisanales et s’offrir des livres et des souvenirs. Vous serez chaleureusement accueillis dans un décor de 200 m² repensé par l’architecte Dominique Tosiani de la Maison Générale à Saint-Malo. Cocon idéal pour se remémorer toutes les impressions vécues et laisser l’esprit s’imprégner de l’harmonie du lieu. Cette pause sera aussi l’occasion de découvrir le travail de l’artiste finistérien Thomas Godin qui expose jusqu’en novembre ses gravures sur les cimaises du Voyageur Café. Originaire de Saint-Pol-de-Léon dans le nord Finistère, il vit et travaille à Landerneau et a intitulé son exposition “La Bretagne : mon point d’ancrage”. Imprégné par les couleurs et la diversité chromatique des paysages bretons, cet artiste autodidacte de 36 ans explore toutes les possibilités de la technique de la gravure. Ode à la Bretagne, à sa culture et à sa langue, l’œuvre de Thomas Godin se tourne également vers le monde, exactement à l’image du château de Combourg qui l’accueille.

… Des rendez-vous, des animations et des spectacles réguliers

Le château organise régulièrement dans le parc de nombreux événements et spectacles, notamment les Spectacles de Pâques (combats médiévaux, joutes à cheval, tournois de chevaliers en armures), les Floréales Romantiques au printemps (marché aux fleurs et plantes rares, artisans, danses médiévales, concerts de jazz), la Fête du Cheval en été, les Journées du Patrimoine, ou encore Halloween à l’automne… Le Prix littéraire Combourg-Chateaubriand est décerné chaque année à un écrivain dont le style honore la mémoire, l’œuvre et l’esprit de François-René de Chateaubriand. En 2022 Laëtitia de Witt a été distinguée pour L’aiglon, Le rêve brisé de Napoléon aux éditions Tallandier. L’intégralité de la programmation est à retrouver sur le site du château de Combourg et sur les réseaux sociaux. Ces rendez-vous pour toute la famille ou entre amis ne manquent pas, vous y serez les bienvenus et l’accueil sera toujours chaleureux.




23 Rue des Princes 35270 Combourg